Tréfilerie et Guimperie La fabrication des fils d'or et d'argent ... |
|||
Ets. Carlhian
|
La remarquable malléabilité des métaux précieux et en particulier de l'or, n'a pas manqué de provoquer, dès une époque trés reculée, des tentatives en vue de les appliquer à l'ornementation des tissus. La première idée fut de coudre sur le vêtement de minces plaques d'or découpées en formes diverses. Aujourd'hui, c'est la tréfilerie qui, par ses transformations et alliages de métaux permet d'étirer un fil à une section variable, qui sera utilisé par les guimpiers. Pratiquement, de longs bâtons cylindriques d'un mètre de long sont revêtus d'argent, d'or, et passés au four. Avec ces lingots en bâtons on fabrique le fil. On trouve :
Les feuilles d'argent
servent à argenter le cuivre. On applique une feuille
d'argent sur un bâton de cuivre. On continuera à utiliser une multitude de filières de plus en plus petites jusqu'à obtenir le "x centième de mm" désiré correspondant à la fabrication par le guimpier du fil souhaité, par enroulement de ces lames d'or et d'argent autour d'une âme de soie ou de coton egyptien. Aujourd'hui, le débouché
s'est considérablement réduit et ces fabrications ont presque disparu.
La restauration des brocarts anciens et la fabrication des étoffes précieuses,
qui ornent les châteaux de l’Ancien Régime, mais aussi les Palais royaux
et ceux de la République ont permis à quelques rares entreprises de perpétuer
cette activité. Malheureusement, depuis quelques années, le Mobilier
National passe de moins en moins de commandes, une grande partie des chantiers
de restauration étant achevés. |